Impact sur les captures accessoires

  • Macrourus carinatus
  • Bathyraja eatonii
  • Bathyraja irrasa
  • Antimora rostrata

La pêcherie palangrière française cible la légine australe (Dissostichus eleginoides) à Kerguelen et à Crozet, mais bien que sélective elle occasionne des prises accessoires d’espèces non ciblées, pour l'essentiel, des grenadiers, des raies et des antimores.

Dans les deux ZEE de Kerguelen et Crozet un complexe de grenadier est présent sur l’ensemble de la zone de pêche, les espèces Macrourus carinatus, Macrourus holotrachys et probablement Macrourus caml sont difficiles à distinguer sur le terrain.

A Kerguelen, on rencontre principalement deux espèces de raies : Bathyraja eatonii et Bathyraja irrasa, tandis qu'à Crozet une seule espèce représente l'essentiel de la capture : Amblyraja taaf. Leur répartition est relativement localisée tant d'un point de vue géographique que bathymétrique.

L'antimore bleue, Antimora rostrata, est présente sur les deux ZEE de façon hétérogène.

Les captures de ces espèces sont déclarées en nombre et en poids pour chaque opération de pêche à la palangre par le capitaine, un comptage indépendant sur un quart des hameçons est effectué par le contrôleur des pêches embarqué. Dans le cas des raies les pesées peuvent être partielles car les navires rejettent une partie des individus vivants.

Des prises accessoires plus rares sont également comptabilisées, mesurées et échantillonnées, parmi lesquelles on peut citer quatre espèces de requin : Lamna nasus, Somniosus antarcticus, Centroscymnus coelolepis et Etmopterus viator.

D'autres groupes peuvent être également rencontrés en capture accessoires : céphalopodes, crustacés (en particulier les lithodes).

Dans une démarche d’exploitation durable et respectueuse de l’environnement, des études scientifiques sont menées pour comprendre l’impact de la pêche sur les prises accessoires et l’écosystème dans son ensemble. Ces études sont notamment menées sur les élasmobranches (raies et requins) qui par leurs traits d’histoire de vie, sont des espèces fortement vulnérables à la surexploitation. Ces études permettent de proposer des mesures de gestion et de mitigation permettant de réduire les prises accessoires dans la pêcherie légine de Kerguelen et Crozet.